La Nouvelle-Ecosse est considérée comme le berceau de l'Acadie. C'est dans cette province,
en effet, qu'à été fondé le premier établissement permanent français en Amérique du Nord.
Ce sont ces Français, également, qui baptisèrent ACADIE cette terre qui comprenaient alors
l'actuelle Nouvelle Ecosse, le Nouveau-Brunswick, l'île du Prince Edouard et le Maine.
Des familles originaires de l'est de la France s'installèrent par la suite le long de la baie de
Fundy et au bord de la rivière Annapolis, sur les terres marécageuses qui demeurent les plus
fertiles de la Nouvelle-Ecosse.
Mais en 1755, les Acadiens refusent l'allégeance à la Couronne d'Angleterre. Le Conseil
législatif de la Nouvelle-Ecosse décide alors de déporter tous les Acadiens.
L'Acadie est alors
rayée des cartes géographiques et les premières déportations commencent.
Elles ne s'achèveront qu'en 1763.
C'est le " Grand dérangement " . La plupart des villages
acadiens sont détruits, les maisons et les églises incendiées, le bétail confisqué. Environ la
mopitié des 14 000 Acadiens est embarquée de force sur des bateaux et déportée vers les
ports de la Côte est américaine, de l'Angleterre, ou de la France. Attaqués par la vermine,
malades de la variole et du typhus, ballottés par les tempêtes, moins de la moitié des
déportés survivent à ce premier exil.
Les survivants trouvent refuge à Nantes ainsi que du côté de Belle-île en Mer et de
Châtellerault sur ce qui s'appelle encore aujourd'hui " la ligne acadienne ".
Quant aux autres ils se cachent dans la forêt, sont recrutés comme esclave et hommes de
peine dans les fermes anglaises, ou s'enfoncent dans les Etats-Unis jusqu'en Louisiane où
ces " Cadiens " deviennent des " Cajuns
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